Rencontre avec nos partenaires de projet : les lycéens!

Rencontre avec les élèves

Parce qu’il nous parait indispensable que nos découvertes soient partagées, débattues et analysées dans plusieurs bulles de citoyens, l’idée de développer un partenariat avec des lycéens s’est concrétisée début septembre.

Pour notre premier projet, orienté sur les alternatives mises en œuvre en Amérique, nous travaillons avec 3 classes de terminale du Lycée Ernest Renan de la ville de Saint Brieuc. Ce partenariat est à l’origine d’une professeure d’espagnol s’enrichissant des projets extérieurs, qui animent son cours ponctuellement et amène du dynamisme. C’est une formidable opportunité qui s’est offerte à nous et donne du sens au projet.

L’objectif, un fil rouge tout au long de notre voyage itinéraire, accompagnant leur programme d’espagnol en vu de préparer leur Baccalauréat. Les thématiques abordées seront travaillées en cours, avec notre appui terrain qui servira de relai d’informations.

Ce projet est aussi l’occasion d’initier ces jeunes à l’engagement dans une action social et culturel et de leur faire découvrir des métiers en vue de leur orientation. C’est aussi un moyen de promouvoir les langues étrangères, mais c’est surtout un appel au voyage et à la mobilité internationale.

De l’autre côté du miroir

Avant le grand saut, le mot ‘sensibiliser’ s’est traduit de diverses manières dans nos têtes : Partager son point de vue, mettre en avant sa motivation, être clair et honnête, parler avec assurance, transmettre sans influencer. Une vague de stress vous envahit avant le contact avec… la jeunesse ! Pourtant, le lycée c’était hier. Coup de vieux ? Un peu !

Remettre les pieds dans son ancien lycée, en tant qu’intervenant extérieur, vous transpose dans une dimension nostalgique où vous devez puiser le courage de remonter le temps pour adapter votre discours.

C’est aussi une manière de se remémorer l’époque des manifestations contre le CPE, le blocage du lycée, nos premières interventions en tant que citoyens actifs, bien décider à ne pas laisser le gouvernement enfermer les jeunes dans la précarité du monde de l’emploi. Tromper ses propres jeunes, où allait-on ? L’essence même d’un pays, sa force et son avenir, en qui nous voulons croire. C’est ce sentiment qui nous animait, en ce lundi 14 décembre 2011, et qui nous a guidés dans notre démarche personnelle : Donner un visage neuf au développement durable.

Quelle impression de se regarder dans un miroir ! Découvrir ce monde qui existe de l’autre côté de la vitre tout en se reconnaissant 5 ans plutôt. Accaparer l’attention au moment même où les projecteurs se pointent sur vous… La tuile, le problème technique survient!

Le projet 2011-2012 d’Alternavista a quand même bien débuté ce lundi 14 novembre 2011, dans le foyer télé du lycée Renan. Nous sommes intervenus au sein des classes de terminale ES, L puis S, qui nous ont accueillis sans tomates, poireaux ou navets (une bonne chose en somme).

Nous avons abordé plusieurs thématiques, assez abruptement après coup. Notamment en présentant le développement durable de manière globale et notre envie de se pencher sur les initiatives locales. Ce fut aussi l’occasion de leur expliquer les démarches pour monter une association, et leur parler de notre envie de partager notre expérience au cours du second semestre.

A notre agréable surprise, il nous semble que le projet ait été plutôt bien accepté. Au-delà du fait que cette première rencontre fut essentiellement le moyen de nous connaître pour faciliter le dialogue lors des prochaines interventions, nous avons senti une certaine motivation. Plusieurs questions nous ont été posées pour éclairer notre démarche. La découverte de civilisations inconnues pour la plupart, sera un des moteurs du fil rouge.

Une prochaine rencontre est prévue début janvier 2012, avant notre départ.

« Porter un regard nouveau sur les solutions alternatives qui nous entourent »

porter un nouveau regard sur le monde qui nous entoure

Alternavista est née d’une envie forte d’apprendre des solutions alternatives au développement économique, social et écologique actuel.

Ces solutions, elles sont testées et mises en œuvre tous les jours par des hommes et des femmes décidés à prendre leurs responsabilités en tant que citoyens. Ces solutions, elles passent par un fort engagement et un partage de valeurs autour de ce que nos élites ont nommé le développement durable. Enfin, ces solutions sont majoritairement des initiatives à l’échelle locale, humaine, car c’est la seule dimension qui met l’homme dans une relation de proximité avec son prochain. Mais ces solutions, quelles sont-elles ? Quelle est la raison de leur existence ? Qui sont ces hommes et ses femmes à leur origine ? Comment sont-elles gérées ? Quelle est leur influence sur leur « territoire » ? Quel est leur impact sur le développement local des populations ? Quels sont les moyens mis en œuvre ? Avec quelle aide de la part des pouvoirs publics ? Toutes ces questions, nous nous les posons aujourd’hui, et nous pensons que le seul moyen d’y répondre, c’est en allant à la rencontre de ces acteurs du changement . Et c’est ce que traduit notre projet « Porter un regard nouveau sur les solutions alternatives qui nous entourent ».

Le grand débat du local contre le global peut donc commencer. Alternavista ne réfute en aucun cas notre système de développement actuel. Au contraire, Alternavista est là pour éclairer les solutions innovantes, qui doivent se positionner en contre poids dans notre société mondialisée. Multiplier les initiatives revient à remettre l’intérêt général au centre des modèles de développement. C’est un moyen pour les citoyens d’exprimer leurs opinions et leurs valeurs, vecteurs d’épanouissement dans nos vies respectives. En agissant sur ce qui nous entoure, nous nous offrons ce qu’il y a de plus universel, nous créons. Facile à dire, facile à faire ? Nous espérons apporter des pistes au travers de nos rencontres.

En référence à nos confrères les « Cré’Alters », créer est un acte citoyen :

« Les Cré’Alters placent la notion de créativité au cœur de leur projet associatif. Souvent assimilée au domaine artistique, la création englobe pourtant des champs bien plus vastes : scientifiques, technologiques, mais aussi dans notre quotidien. Créer, implique de prendre conscience du monde dans lequel on vit, saisir ses possibilités de modulation et le rôle que peut jouer le citoyen dans ce processus de changement. En cela, l’association les Cré’Alters considère la création comme un acte citoyen majeur. »

Pour en savoir plus : http://lescrealters.osthanes.fr/

Pour ne pas vous perdre dès notre premier article, voici des exemples d’initiatives dont nous voulons apprendre et que nous voulons valoriser :

1)      Les banques communautaires, porteuses de microcrédits pour les auto-entrepreneurs souhaitant  se lancer dans une activité, et développant des monnaies sociales locales favorisant le commerce de proximité, en termes de production et consommation. La transparence de l’argent au service du développement local.

Pour plus d’informations : http://www.taoaproject.org/. Le prochain article sera aussi dédié à une explication plus précise du système.

2)      Les jardins collectifs partagés, une solidarité qui redonne de la valeur au travail de la terre et aux produits issus de l’agriculture biologique. La dimension sociale et écologique est prédominante, l’emploi dans le respect et la préservation de son milieu environnemental.

Pour plus d’informations : http://lescrealters.osthanes.fr/

3)      Les organisations de l’éducation populaire, quand la communauté reprend le dessus sur les savoirs primordiaux comme la connaissance des ressources naturelles de son territoire, de son exploitation et des revenus à en tirer. Bénévoles, « retraités », s’organisent pour regrouper leur savoir et transmettre aux nouvelles générations.

4)      Les formes du tourisme solidaire, caractérisées par des expéditions et des activités organisées par les populations sur leur territoire, et dont tous les bénéfices leur reviennent. Des expériences aux antipodes de l’exploitation abusive des populations locales aux profits des grands complexes balnéaires.

Pour plus d’informations : http://ddias.canalblog.com/

5)      La coopération internationale, un moyen pour des association locales et étrangères de travailler main dans la main afin de développer des structures locales et d’améliorer les conditions de vie des populations sur place.

La liste est non exhaustive et verra, au fil des rencontres, de nouvelles catégories se greffer.

L’économie solidaire et sociale tout comme le développement durable est en passe de devenir un modèle de développement pertinent et efficace. Une démarche globale de sensibilisation se met en marche au travers de plusieurs réseaux, dont nous sommes désormais acteurs. Soyez les bienvenus, découvrez nos actions et profitez des liens extérieurs pour vous documenter au mieux. Bon voyage !