A 3800m, une véritable mer, un soleil qui vous brûle plus que jamais. Pourtant, leur mer, les boliviens l’ont perdue pendant la guerre du pacifique. Confisquée par les Chiliens, c’est sûrement la raison pour laquelle aujourd’hui la Bolivie a le triste titre du pays le plus pauvre d’Amérique du Sud. Isolés, délaissés à leurs ressources naturelles terrestres, les boliviens n’ont néanmoins pas cédé à la tentation de transformer leur lac en une véritable station balnéaire. La vie aquatique est protégée, même si l’on peut déguster de très bonnes truites. L’héritage des communautés andines reste présent de part et d’autre du lac, où les collines sont plus sauvages que peuplées.
Chaque année, le 23 mars est une véritable journée de commémoration de cette mer perdue. Dans la ville de Copacabana, « capitale » du lac, un important cortège défile pour ne pas oublier la perte de ce couloir maritime qui aurait pu tout changer. En fin de journée, la population se regroupe sur les bords du lac pour partager un repas au son des musiques traditionnelles.
L’authenticité du lac donne son caractère à la Bolivie, très fière de sa culture indigène, forte au moment de se mobiliser. Les formes du tourisme solidaire se sont développés, gardant l’intégrité de leur patrimoine culturel.
L’Isla del Sol quant à elle est un véritable joyau, gardant sa mysticité. Une vue imprenable sur le lac et des ruines témoignant d’une vie ancestrale tournée vers la compréhension des astres. Un calme plat qui vous rapproche de la spiritualité et de la cosmologie andine (vision du monde des communautés originaires, en harmonie avec la nature).
Coupée du monde, révolutionnaire et très diversifiée, la Bolivie mérite une marque de respect pour l’ensemble de son œuvre. Elle reste un des pays les plus engagés dans l’indépendance de l’Amérique Latine, tout en respectant les cultures originaires dominant les communautés andines.
Vos reporters sur place,
MG-MT
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Superbes photos mais c’est un peu triste ce que vous nous raconté;Nous ne savions pas tout ça,mais leur lac il est magnique grâce à son authenticité;
Bisous
Mamie
ps:heureusement que tu as gardé nos crêmes solaires
Ah les pédalos en forme de canard, ça c’est Noël Flantier qui est passé par là.
Et il a raison Noël, finalement ce qui est difficile c’est la partie pédalo c’est pas la partie canard!