El Mundo Maya : Terre spirituelle, poumon d’une civilisation qui garde ses couleurs

 

 

Le Chiapas,  théâtre du tombeau Maya

 

Laissant San Cristobal de las Casas derrière soi, on ne peut quitter le Chiapas sans s’engouffrer dans la jungle qui borde les montagnes. Sur la route qui mène aux ruines de Palenque, c’est un esprit communautaire et autonome qui règne. Ici, on est loin d’accepter la politique gouvernementale, la population indigène préfère se tourner vers ses origines. Le sang maya vient de leurs gènes, un sang discriminé mais qui ne cesse de croire en la conservation de son modèle de vie, tourné vers la conservation de la nature, comme moyen de survie.

 

La beauté des chutes d’Agua Azul témoigne de la pureté de la région.

 

Nombreuses sont les communautés ethniques qui vivent sur ce territoire, dont les lacandons sont les plus connus. Vivant loin des centres urbains, ils disposent d’une connaissance de la nature, de la médecine traditionnelle, à base de plantes médicinales. Loin du développement, les lacandons vivent avec peu, mais pour longtemps.

 

Tonina, Bonampak, Yaxchilan furent des cités vassales de la grande Palenque, l’un des sites mayas des plus étendus. Les archéologues y ont d’ailleurs découvert la tombe de Pakal, grand souverain de la cité de Palenque qui vécut ses 80 ans ! Il ordonna lui-même la construction de son tombeau, où l’on retrouva des ornements d’une valeur inestimable.

 

Mais le mystère des mayas perdure. Contrairement aux aztèques, ils ne furent pas exterminés par les espagnols. La civilisation maya s’effondra autour des années 1000, mais plusieurs hypothèses persistent. On parle de guerre interne, de catastrophe écologique ou d’incident démographique…

 

Aujourd’hui, les mayas sont connus pour leur prédiction de « la fin du monde ». En se penchant sur l’origine de cette prophétie, on se rend vite compte que le 21 décembre 2012 n’est que la fin d’un cycle du calendrier  maya, entrainant la venue d’une nouvelle ère, sous le signe de la spiritualité. L’humanité se réveillera le 22 décembre, peut-être avec une conscience nouvelle.

 

Le Guatemala, berceau de l’apogée Maya.

 

Le Guatemala se trouve au cœur de l’ancien empire Maya.  Le véritable nom de ce pays est d’ailleurs « COA’TEMALA », ce qui signifie « terre de l’eternel printemps », « terre de toutes les couleurs ». Bien que colonisés par les espagnols en 1524, les guatémaltèques revendiquent leur identité indigène. Aujourd’hui encore, une vingtaine de dialectes Mayas sont parlés au Guatemala. La majorité de la population est de sang originaire. Comme au Mexique, elle n’est pas représentée dans la vie politique et sociale du pays.

 

 

 

Enfoui dans la jungle, Tikal (« le lieu des échos ») est le plus grand et sûrement l’un des plus beaux sites Mayas d’Amérique Latine. Construit à partir du VIIème siècle avant J.C., il s’étendait sur une surface de 160 km² à son apogée. C’était un centre religieux et une cité active.

 

Les Mayas construisirent de nombreuses pyramides dont la plus haute, le temple IV, culmine à 64,60 mètres de haut. La cité sera progressivement abandonnée au cours du déclin de la civilisation Maya, vers l’an 900, laissant la nature reprendre ses droits.

 

C’est en 1543 que la ville d’Antigua est fondée. A l’époque, la ville est la capitale espagnole d’un territoire allant du Chiapas au Panama. Mais les tremblements de terre successifs ont eu raison d’elle, et ont contraint les espagnols à déplacer leur capitale vers une autre ville, Ciudad de Guatemala.

 

Elle n’en n’a pour autant pas perdu son charme. Cette ville aux rues pavées et aux vielles bâtisses coloniales est incontestablement la plus belle du Guatemala. À 1500 mètres d’altitude, elle est entourée de trois volcans: l’Agua, le Fuego et l’Acatenango. Ces derniers témoignent de l’activité sismique de la région. La dernière éruption conséquente date de 2010, fermant ainsi l’accès au sommet du Volcan Pacaya, non loin d’Antigua.

 

Le Guatemala obtint son indépendance en 1821. Les dictatures et gouvernements totalitaires se sont ensuite succédés jusqu’en 1944. Des réformes sociales sont alors mises en places afin de réduire les inégalités. En 1952, le président Jacobo Arbenz Guzmán lance une réforme agraire. Il redistribue les terres non cultivées du géant américain de l’époque : la United Fruit. Au total, ce sont 900 000 ha qui reviennent à 100 000 familles. En 1954, la CIA et la United Fruit organise un coup d’état et une nouvelle dictature s’installe.

 

En 1960, une guérilla rurale voit le jour. S’en suivent 36 ans de guerre civile, opposant le gouvernement allié aux milices d’extrême droite, aux guérilleros. En 1996, un accord de paix est enfin signé. Cette guerre aura fait près de 200 000 morts, dont une grande majorité d’indigènes.

 

Vos reporters sur place

 

MG-MT

 

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