Incontournable, majestueux, merveille de la civilisation Inca. Logée entre la « vielle montagne » Machu Picchu et la « jeune montagne » Huayna Picchu », les ruines sont la plus étonnante représentation de la vie des Incas. L’admiration, le respect, puis l’incompréhension dominent l’arrivée dans ce lieu de culte, jadis habitée par les incantations envers les dieux Incas. Comment ont-ils pu réaliser une telle œuvre digne des grands bâtisseurs des temps modernes?
A l’aube, l’humidité de la jungle dépose un voile mystique gardant précieusement les trésors et secrets demeurant en ces lieux. Un par un, les édifices prennent vie, révélateurs d’un monde caché qui s’ouvre et se referme chaque jour.
C’est en grimpant le sommet de la montagne Machu Picchu que l’on comprend l’étendue de la tâche des Incas. La brume effacée, une fine bande de terre sur laquelle s’étend le site archéologique voit ses contours dessinés. Un précipice de chaque côté, ou presque, puisque la technique des Incas pour renforcer la structure du fin plateau fut de réaliser des terrasses en escalier de part et d’autres, avec les pierres du même lieu. A la vue de la conservation et de la faible érosion du terrain, on comprend facilement l’ingéniosité du système de l’époque.
Tout était réuni pour garder cet endroit sacré loin des yeux du conquistador. Les premières réelles recherches archéologiques datent de 1911. Hiram Bingham entreprit son travail avec l’aide de l’université de Yale. Le site n’ouvrit qu’en 1948.
Aujourd’hui, le Machu Picchu accueille tellement de visiteurs que le gouvernement repousse l’échéance de sa fermeture pour une véritable restauration. Tout a été mis en œuvre pour y faciliter l’accès. Une ligne de train Cusco-Aguas Calientes, a été spécialement construite pour rallier ensuite les ruines par une route isolée. Privatisée par les anglais, cette voie ferroviaire express profite de son exclusivité pour afficher des prix exorbitants. Les quelques routard choisiront la voie alternative. 5 fois plus longue, il est possible de longer la voie ferrée sur plusieurs kilomètre en contournant ensuite la vallée complète. De quoi en dissuader plus d’un et donner des regrets quant à l’authenticité d’un tel site. Heureusement, les locaux voyage en train à petit prix.
De part sa notoriété, Machu Picchu fait de l’ombre aux nombreuses ruines de la Vallée Inca. Les anciennes cités de Pisac et Ollantaytambo méritent pourtant de s’y intéresser. Toutes deux ont eu un rôle important dans le développement de l’hégémonie Inca, et furent des villes contrôlant les points de passage dans le royaume. Toute deux surplombant les environs, elles gardent aussi les vestiges des constructions Incas, ancrées dans les montagnes de la Vallée. Il est vivement conseillé d’entrer dans le monde Inca par sa Vallée avant de s’attaquer au lieu sacré.
Malgré tout, il faut le voir pour le croire. Le Machu Picchu traverse les siècles en imposant le respect de toute une civilisation qui perdure dans le coeur et le sang des péruviens.
Vos reporters sur place,
MG-MT